Le discernement des esprits selon Ignace de Loyola
Ignace de Loyola, au XVIe siècle, n’a pas inventé le discernement des esprits. Son originalité profonde, instauratrice de la spiritualité ignatienne, consiste à l’avoir mis au service de la prise de décision.
À partir du XVIIe, la vie spirituelle s’exprimera de plus en plus en termes de psychologie : l’analyse des « passions », dans laquelle passeront maîtres les moralistes du Grand Siècle (Pascal, La Bruyère, La Rochefoucauld…), se superposera peu à peu au discernement des esprits.
Aujourd’hui, le lieu du discernement spirituel est travaillé par les psychologues. Il est devenu impossible à nos contemporains de faire encore crédit à l’existence et à l’action des « esprits » à la manière d’Ignace et de ses contemporains. Faut-il pour autant déclarer sans intérêt la représentation de la vie spirituelle comme champ de bataille des « esprits » ? Peut-on se contenter des explications que la psychologie moderne, notamment la psychanalyse, peut apporter aux états d’âme problématiques ?
Tel est l’enjeu de cet ouvrage, abordé sous les angles à la fois spirituel, mystique et historique.
Dominique Salin
jésuite, historien de la spiritualité, Montpellier.
Auteur de L’expérience spirituelle et son langage (Éditions Facultés jésuites de Paris, 2015), il a édité la Doctrine spirituelle (1694) de Louis Lallemant (Desclée de Brouwer, 2011) et L’abandon à la Providence divine, jadis attribué à J.-P. de Caussade, (Desclée de Brouwer, 2005).
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