Job après Job
Plus qu’aucune autre figure de la Bible hébraïque, la figure de Job a questionné la littérature de l’Occident. En étudiant l’ «histoire des effets» du livre de Job dans la littérature – notamment de langue française –, Marc Bochet manifeste l’originalité de la réception de la figure du juste souffrant à chaque âge. Les «moments» caractéristiques de la lecture et de la réécriture du livre de Job à travers l’histoire sont présentés dans une première étape de l’enquête.
Ce qui est vrai de la figure de Job se vérifie dans le cas des figures et symboles qui lui sont associés : la femme de Job, le fumier de Job ainsi que le «monstre» du livre de Job qu’est Léviathan. Ces éléments connaissent eux aussi des métamorphoses révélatrices au long des siècles et notamment dans notre modernité. Dans une seconde étape, l’enquête revient sur quelques-unes des «incarnations» les plus significatives du Job littéraire.
La problématique jobienne est mise en relation avec la pensée «rationaliste» du siècle des Lumières (Voltaire et Job), avec la pensée «voyante» du romantisme (Hugo et Job) et avec les figures des rois déchus dans le répertoire scénique et notamment dans le théâtre de l’absurde.
Pour conclure, l’étude manifeste combien le cri de Job retentit dans les créations plastiques de l’époque expressionniste. Figure du Christ des douleurs, Job annonce aussi l’homme d’aujourd’hui, d’après Auschwitz, qui persiste à croire au-delà même du refus de croire, et d’espérer de Dieu dans le désespoir. «Notre temps est devenu mûr pour Job» (H. Ehrenberg).
La presse en parle « Marc Bochet retrace avec une érudition impressionnante, jamais pesante, les multiples interprétations de Job dans la tradition littéraire ou spirituelle francophone, sans oublier d’autres domaines linguistiques. » Bernard Sesé (Écritures) « Ce très bel essai confirme, s’il en était besoin, que “notre temps est devenu mûr pour Job”.» H. d’Aviau de Ternay (Études)
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