Les coups de fil du pape François

« Allô, ici le Pape. » « Bonjour ! C’est le pape François ». Effet de surprise, incrédulité, silence d’émotion…  Parfois, il doit rappeler. Et chacune des conversations se termine invariablement par : « Priez pour moi. »

Lorsque le pape François est mis au courant d’une situation un peu particulière, il prend le téléphone et il appelle. Il le faisait déjà à Buenos Aires et il fait de même à Sainte-Marthe. « Comme ça, je fais le prêtre », explique-t-il.

Vingt histoires, toutes vraies, au téléphone, pour la plupart, décrivent le phénomène le plus original et sans doute le plus curieux du pontificat de François. Ces témoignages sont recueillis par l’auteur ou collectés dans les journaux et autres médias, car il est difficile de se taire, une fois le téléphone raccroché.

Dans les mains de Bergoglio, le téléphone devient un instrument de proximité spirituelle par lequel passent tous les thèmes de son pontificat. Une encyclique au téléphone, débitée jour après jour, cas par cas, situation par situation, appel après appel. La joie apportée par une naissance, la souffrance des réfugiés chrétiens, la douleur et l’espoir après un tremblement de terre, la maladie d’un enfant, la santé d’une tante… tout peut devenir objet de la sollicitude et de la tendresse papales. Parmi les heureux bénéficiaires, il y a des mères, des pères, des enfants, des jeunes, des religieuses, des prêtres, des détenus, des réfugiés et des personnalités bien connues.

Beaucoup d’émotion, de profondeur. Une interpellation aussi : comment sommes-nous attentifs à ceux avec qui nous vivons ?