Rivages n.31
Le sommaire
Rencontrer
- Le fanatisme comme absence de Dieu – Propos d’Adrien Candiard recueillis par Alain Arnould et Dominique Lambert
- « L’Esprit est toujours en mouvement » – Propos de Javier Melloni recueillis par Charles Delhez
- S’apaiser-Apaiser – Regards croisés entre Vanessa Greindl et Arnaud Join-Lambert
Vivre
- Bonheur et apaisement – Christian Bodiaux
- En chemin vers des jours apaisés- Sarah Walin
- Quand s’apaise la mer… – Myriam Tonus
- Traditions juives sur l’écoute – Jacques Scheuer
- Apaiser – Hicham Abdel-Gawad
- L’apprentissage du repos – Nicolas Monseu
Contempler
- La métamorphose du papier – Propos de Cécile Ahn recueillis par Geneviève Bergé
- Recueillement – Guy Ruelle
- (S’)apaiser – Luc Templier
- À la mémoire d’un ange – Lucien Noullez
- Bienheureux les pacificateurs – Marie-Raphaël de Hemptinne
L’édito de Pascale Otten
Avis de tempête, certitudes bousculées : le monde actuel n’est pas apaisé.
Certains trouvent un apaisement dans la recherche de ceux qui leur ressemblent, comme nous le proposent les algorithmes des réseaux sociaux, veulent trouver la paix dans des réponses simples face à des questions pleines de nuances et complexes : simplifier, trouver des boucs émissaires sont autant de tentations face à une situation angoissante ; le complotisme et les fake news, qui se nourrissent de nos peurs, y trouvent également leur terreau.
Mais nous pouvons à l’inverse cultiver notre paix intérieure.
Ce faisant, nous constaterons alors que la fragilité, la vulnérabilité est le propre de l’humain et du monde. Nous l’avions presque oublié car certains discours issus du libéralisme ont mis en avant l’injonction à la performance, l’insinuation que le sujet est seul maître de son destin et que chacun est responsable de sa situation.
Quid de l’enfance, du grand âge, des accidents de la vie, qui sont des moments de dépossession de soi que la plupart d’entre nous traversent un jour ou l’autre ? Nous voyons alors que nous avons un destin commun : il existe une fragilité individuelle et collective qui conduit à des dépendances, des interdépendances.
Il est temps dès lors de réhabiliter l’attention aux autres, l’hospitalité, le « care », le « prendre soin » des autres, et aussi de cette terre.
C’est dans cette démarche que nous découvrirons un trésor !
Plus globalement, n’est-ce pas le propre de la condition humaine d’être intranquille ?
Sans doute devonsnous chercher une clé d’apaisement dans le chaos ou le basculement de nos fondements, à l’image de ces fleurs qui poussent sur le bitume.
Pourrons-nous partir à la recherche de cette clé ?
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