Yves Raguin 1912-1998
Préface de Benoît VERMANDER s.j., successeur d’Y. Raguin à l’Institut Ricci de Taiwan et spécialiste de son oeuvre. Il enseigne à Shanghai. Yves Raguin (1912-1998) a vécu la rencontre des religions et leur mondialisation depuis le monde est-asiatique où ce jésuite pénétra en 1949, par Shanghai. Profondément sensible aux enjeux de pareilles rencontres, il s’est montré un précurseur d’une nouvelle approche missiologique et d’un dialogue renouvelé avec les spiritualités chinoises dont il était devenu un expert. Il s’y est lancé avec audace : loin de se contenter d’une connaissance livresque, il entrait dans une véritable expérience de dialogue intérieur entre ces spiritualités et sa foi chrétienne. Les domaines concernés par ses écrits sont variés. Ils appartiennent tant à la théologie spirituelle qu’à la théologie biblique dans ses commentaires des écrits johanniques et pauliniens. Ils se rapportent aussi à la missiologie — particulièrement aux questions touchant à l’inculturation dans un contexte chinois — et à la théologie des religions en lien avec un questionnement christologique en milieu asiatique. Dans ces différents domaines, Yves Raguin relie toujours ses recherches à sa quête mystique, à un dialogue intérieur qui est la voie qu’il a privilégiée. Ce livre est la première monographie complète de l’auteur des Déserts de Dieu (1967), de Bouddhisme, christianisme (1973) ou de La Source (1988). Pour en savoir plus : Christus n°249 – Janvier 2016 Yves Raguin. L’oasis de l’immanence chinoise Claude Tuduri ‘Deux ouvrages publiés en janvier 2015 permettent de mieux connaître l’originalité et l’ampleur de l’itinéraire d’Yves Raguin. Un livre de spiritualité, édité à titre posthume, et une biographie d’Isabelle Pommel soulignent la cohérence entre les écrits spirituels et l’action missionnaire de ce jésuite mort en 1998, à 86 ans. Il a consacré sa vie à chercher et trouver Dieu dans une rencontre approfondie et créative avec l’Extrême-Orient, « vingt ans en Chine, à Taïwan et au Vietnam » [1]. Les déserts de Dieu « à 95 % autobiographiques » [2] ont été commencés dès 1944, puis mis en forme entre 1960 et 1967 ; ils sont suivis d’un complément au ton très eschatologique intitulé Dans l’attente de la vision. Les déserts de Dieu racontent les différentes saisons d’un cheminement de foi à la fois linéaire et cyclique ; il est linéaire en ce qu’il évoque les différentes étapes d’une expérience spirituelle bien incarnée dans une histoire et des lieux circonscrits avec clarté (…)’
Partagez sur les réseaux sociaux
29,00 €